Plate 53

"Niobe turning to stone as Apollo kills her sons"

 

Moriae Encomium

Illustrated by Hans Holbein the Younger

 

 

 

Single Greeting Card (with matching Envelope)

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Holbein's illustration shown in Plate 53 from Moriae Encomium is associated with the following text drawn from

John Wilson's 1668 translation:

 

And besides him I met with another, some eighty years of age, and such a divine that you'd

have sworn Scotus himself was revived in him. He, being upon the point of unfolding the

mystery of the name Jesus, did with wonderful subtlety demonstrate that there lay hidden in

those letters whatever could be said of him; for that it was only declined with three cases, he

said, it was a manifest token of the Divine Trinity; and then, that the first ended in S, the

second in M, the third in U, there was in it an ineffable mystery, to wit, those three letters

declaring to us that he was the beginning, middle, and end (summum, medium, et ultimum)

of all. Nay, the mystery was yet more abstruse; for he so mathematically split the word Jesus

into two equal parts that he left the middle letter by itself, and then told us that that letter in

Hebrew was schin or sin, and that sin in the Scotch tongue, as he remembered, signified

as much as sin; from whence he gathered that it was Jesus that took away the sins of the

world. At which new exposition the audience were so wonderfully intent and struck with

admiration, especially the theologians, that there wanted little but that Niobe-like they had

been turned to stones; whereas the like had almost happened to me, as befell the Priapus in

Horace. And not without cause, for when were the Grecian Demosthenes or Roman Cicero

ever guilty of the like?

 

 

The associated French text from L'Eloge de la Folie (1728) follows:

 

J'ai eu encore le plaisir d'entendre un autre Sermonneur de la même trempe: c'étoit un

vénerable Barbon de quatre-vingts ans; mais si rompu dans la Théologie, qu'on l'auroit pris

pour Scot ressuscité. Ce bon Vieillard étoit monté en chaire pour expliquer le Mystere adorable

du saint Nom de JESUS. Ah! qu'il y réussit admirablement! Il démonstra, mais avec une subtilité

inimiaginable, que tout ce qu'on pourvoit dire à la gloire de Sauveur, se trouvoit dans les

lettres des son auguste Nom. Savez-vous tous le Latin, Messieurs? Ceux qui ne la savent pas,

n'ont qu'à dormir un moment. En premier lieu, le vieux Cathedrant sit remarquer, que le

substantif Jesus n'a que trois cas differens dans se déclination, le nominatif, l'accusatif, & l'ablatif:

(rare & curieuse doctrine! je vous plains vous autres qui n'y entendez rien.) Or qu'est-ce que

ces trois cas signifient? Cela se peut-il demander? On reconnoit là visiblement les trois Personnes

divines, en une même Nature. Voici bien autre chose! De ces trois cas, le premier, remarquez

bien, finit par un S, Jesus; le second, par un M, JesuM; & le triosieme, par un U, JesU. Grand

Mystere, Mes Freres! Ces trois lettres finales veulent dire, que le Sauveur est à la fois, le faîte,

le milieu, & le plus bas, Summus, Medius, Ultimus. Il restoit à résoudre une difficulté plus

épineuse qu'aucun problême de Mathematique: on en vint à bout néan-moins. Le vieux Routier

eut l'adresse de diviser le terme JESUS en deux portions égales, JE-US: mais cette S qui, ayant

perdu se compagnie, est tout étonnée de se trouver seule, qu'en faire? Patience, on va bien la

dédommager. Les Hebreux nomment cette lettre-là Syn: or Syn, signific apparement en bon

Ecossois, Péché. Après cela, concluoit le Précheur, quel homme est assez incrédule, pour nier

que le Sauveur a ôté les Péchez du Monde? A cette explication, aussi profonde qu'imprévue,

les Auditeurs, surtout les Théologiens, furent frappez d'un se grand étonnement, qu'on les

auroit pris pour autant de Niobés. Pour moi, je riois se fort, que je tombain presque dans

l'inconvénient de Priape. En effet, les Orateurs Grecs & Romains se sont-ils jamais servi dans

leurs Harangues d'une insination se détournée?